Naturfact
Projet de commissariat, Musée de géologie René-Bureau et vitrines des collections scientifiques, Université Laval, Québec, Canada, 2023
Réalisée à même certaines vitrines dédiées à la présentation des collections scientifiques de l’Université Laval – celles du Musée de géologie René-Bureau, situées au pavillon Adrien-Pouliot; du département de biologie, au pavillon Alexandre-Vachon, et de l’Université, au pavillon Louis-Jacques-Casault – l’exposition Naturfact réunit le travail de Geneviève Chevalier, Danielle Cormier, Mathilde Demoli, Philip Gagnon et Anne-Marie Groulx. Produite dans le contexte d’un projet de recherche-création de Geneviève Chevalier (FRQSC 2020-2023) auquel ont pris part les artistes participant-es, l’exposition Naturfact renvoie d’emblée, de façon critique, à la tradition muséale occidentale ainsi qu’à une typologie dualiste qui sépare nature et culture. Abordant la question de la connaissance scientifique, le projet explore la collection muséale en tant que pratique et forme ainsi que l’exposition de spécimens en tableaux dans les vitrines de l’Université.
Les œuvres de Naturfact s’approprient de près ou de loin les spécimens des collections scientifiques de l’Université, tout en réfléchissant au contexte institutionnel dans lequel sont conservés et exposés ces minéraux et êtres vivants, comme les oiseaux. Pour mieux révéler ce dispositif qu’est la collection muséale, les œuvres s’appuient sur des perspectives tant artistiques que philosophiques, sociologiques et mathématiques pour faire se rencontrer la réalité en vase clos de l’univers muséal et celle du monde qui existe hors les murs, dans les conditions changeantes qu’imposent les crises du climat et de la biodiversité.
Images, dans l’ordre : Geneviève Chevalier (Mirement/L’instabilité); vue des vitrines no 15 (Geneviève Chevalier) et no 16 (Anne-Marie Groulx); Anne-Marie Groulx (Une question structurelle cristalline / textile); Danielle Cormier (Un et Deux objets – révolutions, translation); Philip Gagnon (De René-Bureau à Olivier-Rabeau); Mathilde Demoli (En éveil)
Crédit photo : Michel Boucher
